Le bassin méditerranéen est aujourd’hui considéré comme un des principaux hotspots du réchauffement climatique à l’échelle planétaire (cf rapports du GIEC). Il va ainsi devoir faire face, avec l’élévation du niveau marin, le manque d’eau douce, la montée des températures et l’augmentation de pathogènes nouveaux (insectes, bactéries marines…) à l’apparition ou l’aggravation des risques et des crises environnementales et sociales, particulièrement sur les littoraux, là où la population est la plus nombreuse et la plus urbanisée. L’espace méditerranéen est également une région emblématique des relations nord-sud, dans un contexte d’instabilité politique de plusieurs pays de la zone, qui soulèvent la question du phénomène migratoire et des risques inhérents à son accélération.

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De tels enjeux nécessitent plus que jamais d’appréhender cette région comme une entité géographique, socio-économique, environnementale et politique, à partir de laquelle il est indispensable de prendre à bras le corps, et de manière urgente, les mutations et les transitions, puis d’innover plus que jamais, pour atténuer les effets potentiellement dévastateurs qui nous attendent sur le plan socio-économique, environnemental et territorial.

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Un laboratoire associatif qui fait le lien entre le monde académique, les sociétés civiles et les territoires

A la suite de la chaire « Sociétés civiles, transitions urbaines et territoriales en Méditerranée » (2020-2025) dont il assure la continuité des actions, Urbamed est composé d’universitaires et de praticiens du monde de l’urbanisme et de l’aménagement, qui cherchent à promouvoir la connaissance, l’expérimentation, les regards et les échanges croisés entre chercheur.e.s, praticien .n.e.s, militant.e.s, activistes et porteurs/ses de projet, en s’appuyant sur la construction de relations soutenues entre la formation académique, l’innovation pédagogique et l’animation scientifique de part et d’autre des trois rives de la Méditerranée.

Fort des résultats de plusieurs recherches menées dans plusieurs pays de la région, consacrées à la capacité des sociétés civiles à porter des initiatives dans les domaines sociaux, économiques et environnementaux, il paraît de plus en plus pertinent d’approfondir la connaissance des capacités citoyennes et la manière dont elles permettent, en lien ou pas avec les pouvoirs publics, de provoquer les changements indispensables à la mise en œuvre des transitions écologiques et sociales. De la même manière qu’il paraît utile, sur la base d’expériences déjà existantes ou à construire, de travailler les relations et les complémentarités qui peuvent s’établir entre l’innovation « par le bas » et les politiques publiques. Il y a là, selon les recherches menées, des pistes très intéressantes à exploiter, pour repenser les manières d’agir, particulièrement face à l’urgence climatique dans laquelle se trouve cette partie du monde.

Pour ce faire, UrbaMed, associé à plusieurs instituts et écoles de l’enseignement supérieur, mais aussi des laboratoires de recherche, déploie, sur la base de son équipe, mais aussi de partenariats scientifiques, institutionnels et socio-économiques, des activités permettant d’articuler recherche/formation/expérimentation de projets et innovation pédagogique, mais aussi d’accompagner le renforcement de capacité des sociétés civiles concernées par les questions soulevées, ainsi que la coopération de celles-ci d’avec les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs des territoires concernés.